CURIO est une association à vocation culturelle qui développe des projets inspirés des méthodes de l’anthropologie, en dehors des cadres strictement académiques. Son objectif principal est le décloisonnement : décloisonnement des savoirs, des disciplines, des formats de transmission et des espaces de production de connaissance.

Les programmes portés par CURIO valorisent des formes de recherche situées, alternatives, sensibles, qui s’inscrivent à la croisée des sciences humaines — en particulier l’anthropologie — et de la création artistique. Loin de se substituer à l’institution universitaire, CURIO explore des manières complémentaires de faire dialoguer savoirs, pratiques et publics, dans des contextes variés et souvent inédits.

L’association s’attache à accompagner, conseiller et soutenir des projets qui font émerger des situations de rencontre, d’expérimentation et de transmission. Ses interventions prennent la forme de collaborations artistiques, de résidences, de dispositifs pédagogiques, de performances, de publications ou encore de médiations.

CURIO se saisit de questions contemporaines urgentes ou sensibles — telles que l’urgence écologique, les migrations contemporaines, la crise des représentations politiques, les héritages coloniaux, la mémoire de la traite négrière et de l’esclavage, ou encore les logiques bureaucratiques — pour interroger les formes d’expression, de représentation et de mobilisation possibles.

Le cycle actuel de programmation est consacré à l’espace public, notamment en milieux urbains périphériques, avec un intérêt particulier pour la notion de « droit à la ville ». À travers une diversité de formats — déambulationsparcoursvoyagesvisites historiques ou spéculativesconférences en plein airexplorations urbainesdérives psychogéographiquesthéâtre de rueinterventions artistiques, etc. — CURIO cherche à réinventer les modalités de présence, d’échange et d’appropriation de ces espaces.

* « Le droit à la ville est un droit à la vie urbaine, à la centralité rénovée, aux lieux de rencontres et d’échanges, aux rythmes de vie et emplois du temps permettant l’usage plein et entier de ces moments et lieux ». Henri Lefebvre, Le droit à la ville suivi de : Espace et Politique (1968), Paris, Anthropos, 1972